24 février 2011

Faux de Seine et Marne, date avancée

Le faux Marianne de Briat à 2,30 dit "faux de Seine et Marne", émis en version non dentelée puis en version dentelée était connu sur lettre à partir de 1993.


Thierry S.H m'a fait parvenir ces scans d'une lettre avec une oblitération du 2 octobre 1992 de Stains (93)




Il pourrait donc s'agir de la plus ancienne date connue d'utilisation de ce timbre dans sa version non dentelée.

Ce faux est véritablement curieux puisqu'il semble avoir été diffusé alors que le tarif postal était passé à 2,50 francs depuis septembre 1991.

04 février 2011

Impression à sec

Tous les amateurs de variétés connaissent les impressions défectueuses et les impressions à sec partielles ou totales.


Ces défauts de fabrication affectent plus ou moins les timbres qui en font l'objet et font le bonheur des amateurs de variétés.

Il est d'autres impressions à sec toutes aussi intéressantes dans une monographie, car bien plus rares que les précédentes.


Il s'agit des impressions à sec des indications de service.

Chaque feuille imprimée comporte un numéro qui lui est propre, l'indication de la machine ayant réalisé l'impression (R.G.R ou TD) et la date d'impression. Or, il arrive parfois qu'un encrier se vide sans que le conducteur de la presse ne s'en aperçoive. Il en résulte une pièce rare et bien sympathique.



Le 10 cemtimes Briat a connu cette mésaventure le 30 janvier 1991. Le numéro de feuille est pâle mais existant.


En revanche, l'inscription R.G.R-1, Rotative Grand Rendement numéro 1, (l'I.T.V.F en a deux en fonction à cette époque indiquées sur les feuilles et carnets par R.G.R 1 ou R.G.R 2) est imprimée à sec.


De même que la date, qui fait de ce coin daté, un coin non daté.

Cette variété de coin daté sans date est suffisamment rare pour être montrée.

Pour mémoire, les feuilles imprimées sur RGR ont un pont central séparant la largeur de la feuille en deux bandes de 5 timbres, alors que les feuilles imprimées sur TD6 sont monobloc et présentent des bandes horizaontales de 10 timbres non interrompues.

Sauf erreur, de décembre 1989 à avril 1997 période de production de la Marianne de Briat, il n'y a pas d'autre exemple d'impression à sec des inscriptions de service.

01 février 2011

Une Révolution... philatélique

1989.... Des cérémonies à tout va pour célébrer le bicentenaire de la Révolution Française.



L'ensemble des acteurs de la Philatélie organise une grande manifestation philatélique internationale : PhilexFrance 89.

Partout dans le monde les administrations postales émettent des timbres pour célébrer la patrie des droits de l'homme.


Pendant ce temps, à l'abri des regards et dans le plus grand secret, l'I.T.V.F (imprimerie des timbres et valeurs fiduciaires) prépare une nouveauté mondiale : Emettre un carnet de timbres autocollants. Une révolution technique pour remplacer les carnets de timbres gommés apparus en 1906.

Le président Mitterrand ayant décidé de rajeunir le visage de la République; la Marianne de Louis Briat, officiellement nommée Marianne du Bicentenaire allait inaugurer cette nouvelle ère.


De nombreux problèmes techniques apparaissent alors. A quoi ces carnets vont-ils ressembler ? Quel papier utiliser pour que les timbres ne se décollent pas du support pendant la fabrication ? Quelle longévité pour ces carnets avant que les vignettes ne se décollent d'elles même du support ? Quels outils inventer pour maîtriser les coûts de fabrication ?


Des solutions sont trouvées et des essais sont enfin lancés. La R.G.R.2 adaptée à cette nouvelle technologie fera l'affaire pour imprimer les millions de carnets vendus chaque année aux guichets.

Deux épaisseurs de papier superposées; l'une autocollante adhérant à un support siliconé. Un outil monté sur la R.G.R.2 déjà utilisée pour l'impression de carnets gommés, coupant à mi chair la bande de papier de manière à entailler la partie supérieure, sans endommager le support siliconé.





(Fragment de feuille d'essai de prédécoupe). Le groupe mordant prédécoupe en ligne droite des vignettes autocollantes de 20 mm de largeur sur 52 mm de hauteur laissant tous les 10 centimètres, une marge de 25 mm. Cette marge est destinée à recevoir les indications de service (numéro comptable à droite de 100 à 001; RE, date, n° de feuille, indication de la RGR ou vierge à gauche .




Les feuilles mères de 20 carnets sont massicotées partageant en deux les 52 mm de hauteur des vignettes prédécoupées. Les essais sont concluants. Le format des futurs carnets d'usage courant est défini.


La fabrication et la commercialisation de ce nouveau produit peuvent commencer.

Les premiers carnets autocollants ouverts sont imprimés le 27 décembre 1989.



Au recto, ils comprennent dix vignettes comme leurs prédécesseurs gommés. L'impression de la couverture reprend les indications du dernier carnet gommé ouvert.




Concernant ces feuilles d'essais de prédécoupe, il semblerait à l'examen qu'elles aient été réalisées au moyen du papier qui sera adopté pour la fabrication des carnets définitifs (même aspect au toucher, même épaisseur, même charge en azurant optiques que les premiers carnets autocollants). Cependant il s'agit là de vértitables feuilles d'essais car dès le début de la production, le support siliconé est teinté dans la masse au jaune de la Poste (On ne peut donc être en présence de feuilles de mise en train) .

Je vous conseille de consulter le site d'Olivier notamment sa partie réservé à la RGR.2 :

http://www.premuimorange.com/barres.phospho/

Découvertes tout récemment, ces feuilles d'essais de prédécoupe des premiers carnets autocollants se positionnent comme des pièces majeures pour les amateurs de Briat et les carnetistes.