08 avril 2009

O,50 BRIAT, identification des deux premiers tirages

Les coins datés dont l'usage veut qu'ils soient collectionnés par un minumum de quatre timbres sur deux rangées avec les marges de l'angle inférieure droit des feuilles (ce qui valait jusqu'à la nouvelle presse installée à Périgueux qui imprime la date en marge gauche), sont quelquefois difficiles à identifier.


Les coins datés dans une monographie permettent de suivre les tirages des différentes valeurs, de les identifier et de déterminer les viroles utilisées.


La difficulté se pose quand deux tirages sont réalisés sur la même période mais sur deux presses différentes. C'est le cas pour les deux premiers du 0,50 Briat.

La SO.CO.CO.DA.MI (société des collectionneurs de coins datés et millésimes) indique pour le premier tirage les dates du 15.03.1990 au 21.03.1990 (TD6-8) et pour le second tirage du 15.03.1990 au 19.03.1990 (TD6-6).



Avec plusieurs journées communes, difficile d'identifier de quelle presse provient tel ou tel coin daté, en l'absence de l'indicatif de presse situé sous le timbre 96.











C'est faisable, grâce en particulier au repère gravé au burin sur chaque virole, servant à les identifier. Une même virole ne pouvant être montée simultanément sur deux presses, le moyen est infaillible. En effet, deux gravures manuelles ne peuvent être totalement identiques. A gauche le repère de la virole A et à droite celui de la virole B.

Cependant et heureusement pour les coins datés non dotés de ce repère, des philatélistes ont observé une autre caractéristique déterminante.




La hauteur de la date sur la marge inférieure diffère selon qu'il s'agisse d'un premier ou d'un second tirage. Sur le premier, elle se situe en position haute et sur le second en position médiane.

Une différence de 2 mm qui en l'absence de repère permet à coup sur de savoir sur quelle presse était imprimé le coin daté.





Je vous invite à lire les commentaires, notamment celui de claude Bertaut de la sococodami.

3 commentaires:

Étienne a dit…

J'aime les petits détails qui transforment la philatélie en puzzle !

Anonyme a dit…

Le président de la SOCOCODAMI félicite tout auteur d'un article de ce type, à la fois clair,instructif et didactique, qui présente une de nos principales activités d'études.

S'agissant d'un de nos membres, nous ne pouvons que nous enorgueillir de le compter parmi nous.

J'en profite pour indiquer aux personnes intéressées, ou simplement curieuses de nos activités, que nous ouvrons une de nos réunion au public: elle se tiendra le Ve 12 juin à Tarbes, à l'occasion du congrès de la FFAP.

Francis KELEDJIAN

Anonyme a dit…

Attention quand même à ne pas aller trop vite ! Le repère électronique est une caractéristique du cylindre d'impression, c'est à dire de l'outil mais en aucun cas de la machine (presse) utilisée. Comme un cylindre peut très facilement passer d'une presse à l'autre durant la journée ...
La disposition des dateurs est par contre tout à fait adaptée pour caractériser une presse, ainsi dans le cas de deux coins datés sans repère on peut affimer qu'il y a bien eu deux presses utilisées sans pour autant dire avec quel outil.
En conclusion le seul "justificatif" indiscutable est le bloc daté avec repére (RE ou =) avec indicatf de presse. A défaut le recours à la documentation permet en général de faire une identification correcte.
C.BERTAUT (SOCOCODAMI)