15 avril 2011

3,80 Luquet, une trouvaille fantastique

Pour quelques euros, je viens de m'offrir ce timbre défectueux selon l'expertise (angle arrondi à 11 heures). C'est un 3,80 francs de la Marianne de Luquet. La plus haute des trois valeurs émise le 15 juillet 1997 pour remplacer la Marianne de Briat. (Retrait le 31.12.2001, remplacé par le Luquet R.F à 0,58 euro bleu) Il s'agit d'un fragment d'un envoi philatélique oblitéré en dehors de sa période d'utilisation normale puisque l'Euro avait cours légal depuis longtemps quand il a été apposé sur un courrier. Le pli a été posté à Graveson (13), le 2 décembre 2006, sous l'ère de la Marianne de Lamouche.

Alors pourquoi m'intéresser à un timbre défectueux, utilisé cinq ans après son retrait ?

Tout simplement parce qu'il s'agit à l'heure actuelle du seul 3,80 francs issu de feuille, sans bande phosphorescente connu. Seul un infime point d'encre phospho sur l'extrémité de la seconde dent en bas à droite est visible sous U.V au compte fil x 30.






Ce point minuscule représenté en jaune fluo ci-dessus garantit l'origine d'une feuille et non d'un bloc feuillet totalement privé de barres.



Un léger défaut d'essuyage typique des premiers tirages Luquet vient en confirmation de la feuille de 100.





Origine authentifiée par ce certificat d'expertise. Alors, défectueux certes, mais à ce jour unique !

11 avril 2011

POLYMEDIAS, des carnets de l'ère Briat



Cela faisait des années que je cherchais ce carnet Briat, dont la particularité réside dans le fait qu'il ne s'agit que d'une couverture sans timbre. Le prix me faisait à chaque fois hésiter, mais une opportunité m'a permis de l'acquérir à un prix raisonnable. Voilà l'histoire courte des carnets Polymédias.

1990, Polymédias, la régie publicité de la Poste tente de renouer avec les carnets publicitaires abandonnés depuis des décennies.


Schweppes "Indian Tonic" gagne le premier prix d'un concours et se voit offrir la couverture verso du carnet portant l'inscription "9" . Une opportunité pour la poste de vendre la couverture de ses carnets comme espace publicitaire. Plus d'un million d'exemplaires répartis dans les départements pour un tirage de 3 jours (8,9 et 12 février 1990).




Mai 1990, la Poste réïtère l'expérience pour la Fête de la Musique avec la SACEM. La couverture porte le numéro 9-1. Un million d'exemplaire de ce carnet est imprimé pendant 7 jours les 15,16,17,22,23,25 et 29 mai 1990.




En décembre de la même année, les jeux olympiques d'Albertville dont la Poste est partenaire officielle donnent le jour au carnet 9-2. Cette fois la couverture est blanche les textes et dessins en bleu et rouge. Ce carnet sera émis le 8 février 1991 à 2 millions d'exemplaires. 8 dates sont connues soit les 18, 21, 24, 26, 31 décembre 1990 puis 3,4 et 7 janvier 1991.




Il existe des carnets sans le numéro de confectionneuse 9-2. Cette variété se rencontre uniquement le 18 décembre 1990 sur un carnet sur vingt. Repéré rapidement par les philatélistes, elle n'est pas rare mais doit figurer dans toute bonne collection.


En mars 1991, pour la promotion du train Mozart (commémorant le bicentenaire de la mort du musicien), qui circule de gare en gare du 9 au 26 avril ; la poste émet un carnet à couverture blanche portant le numéro 9-3 aux inscriptions rouge et or. Un million d'exemplaires sont imprimés les 6,7 et 8 mars 1991;



C'est dans les différentes gares du trajet du train Mozart que ces carnets publicitaires POLYMEDIAS imprimés en vert sur fond jaune sont distribués.



Le nombre de couvertures imprimées avec l'indicatif 9-4 est inconnu. Le recto bien qu'indiquant qu'il s'agit d'un carnet de 10 timbres, ne contient rien. Un coup de pub sans lendemain car il n'existe pas de carnet portant le numéro de presse 9-5.


Ce n'est cependant pas le dernier carnet publicitaire de la période Briat. M & M's puis Médiamétrie avec une faciale par timbre de 2,50 francs verront le jour en 1992 et 1993. Puis plus rien....

27 mars 2011

FAUX BEAUJARD, LE CARNET AUTOCOLLANT

Faux de belle facture apparu depuis plus d'un an, ce carnet de la Marianne de Beaujard a été contrefait industriellement pour tromper LA POSTE. Selon le blog de Dominique (dans les liens), DIX MILLE de ces carnets de Faux en provenance de HONG KONG auraient été saisis dernièrement ( soit 120 000 timbres ). Il n'en fallait pas plus pour , qu'amateur de faux contemporains, je me lance dans un essai d'étude de ce petit chef d'oeuvre. Quand l'intelligence économique touche la philatélie....


Premier examen visuel : Le faux carnet de Beaujard qui selon les dernières découvertes serait originaire d'Hong Kong a les mêmes dimensions que l'original soit 130 par 52 mm. Imprimé en offset contrairement à son modèle gravé, il présente une couleur rouge vif, plus soutenue décelable même sur une image scannée. Enfin, il n'y a pas de numéro d'enliassage, mais certains carnets Beaujard en sont démunis (J'ignore si c'est le cas pour ce modèle).



Côté couverture, c'est un festival ! Alors que l'authentique est beige foncé, terne et s'apparente au kraft, le faux est brillant, brun jaune presque laqué.


Mais là ne s'arrête pas la comparaison, il existe des différences significatives des inscriptions figurant sur la couverture "MONTIMBRAMOI".


Sur la couverture de l'original, la Poste fait de la pub pour Montimbramoi.

Le faux, affiche fièrement montimbramor. Mon Timbre à Mort ! Un message à Philaposte ????

Enfin, sur l'authentique carnet, les trois W de l'adresse internet sont reliés entre eux,

alors que sur le faux, ils sont nettement détachés. La différence de typographie est également évidente avec une écriture plus grasse et plus épaisse




Côté prédécoupe, l'original présente au niveau de l'espace inter-timbres une portion verticale de quelques milimètres, tandis que sur le faux, la prédécoupe ondulée est constante.



Enfin, aux UV, le faux est imprimé sur un papier très chargé en azurant optiques et ne possède aucune bande fluorescente ou phosphorescente. L'authentique est terne aux UV avec deux barres phospho jaune vif.


Ce faux est largement utilisé sur lettre. J'ignore son mode de diffusion mais d'illustres personnages l'ont reçu !


A noter que la Toshiba a décelé le faux, sans toutefois l'écarter, en ne traitant pas ce courrier comme prioritaire du fait de l'absence de barres phosphorescentes.


La marianne de Luquet avait échappé à une production de faux pour tromper la poste contrairement à la Marianne de Briat qui en a compté huit ou neuf différents dont certains quasi indécelables. Il a fallu qu'un philatéliste présente ces carnets pour des sans barres phospho au négoce parisien pour qu'il soit repéré. Un manque à gagner indéniable pour la Poste.

24 février 2011

Faux de Seine et Marne, date avancée

Le faux Marianne de Briat à 2,30 dit "faux de Seine et Marne", émis en version non dentelée puis en version dentelée était connu sur lettre à partir de 1993.


Thierry S.H m'a fait parvenir ces scans d'une lettre avec une oblitération du 2 octobre 1992 de Stains (93)




Il pourrait donc s'agir de la plus ancienne date connue d'utilisation de ce timbre dans sa version non dentelée.

Ce faux est véritablement curieux puisqu'il semble avoir été diffusé alors que le tarif postal était passé à 2,50 francs depuis septembre 1991.

04 février 2011

Impression à sec

Tous les amateurs de variétés connaissent les impressions défectueuses et les impressions à sec partielles ou totales.


Ces défauts de fabrication affectent plus ou moins les timbres qui en font l'objet et font le bonheur des amateurs de variétés.

Il est d'autres impressions à sec toutes aussi intéressantes dans une monographie, car bien plus rares que les précédentes.


Il s'agit des impressions à sec des indications de service.

Chaque feuille imprimée comporte un numéro qui lui est propre, l'indication de la machine ayant réalisé l'impression (R.G.R ou TD) et la date d'impression. Or, il arrive parfois qu'un encrier se vide sans que le conducteur de la presse ne s'en aperçoive. Il en résulte une pièce rare et bien sympathique.



Le 10 cemtimes Briat a connu cette mésaventure le 30 janvier 1991. Le numéro de feuille est pâle mais existant.


En revanche, l'inscription R.G.R-1, Rotative Grand Rendement numéro 1, (l'I.T.V.F en a deux en fonction à cette époque indiquées sur les feuilles et carnets par R.G.R 1 ou R.G.R 2) est imprimée à sec.


De même que la date, qui fait de ce coin daté, un coin non daté.

Cette variété de coin daté sans date est suffisamment rare pour être montrée.

Pour mémoire, les feuilles imprimées sur RGR ont un pont central séparant la largeur de la feuille en deux bandes de 5 timbres, alors que les feuilles imprimées sur TD6 sont monobloc et présentent des bandes horizaontales de 10 timbres non interrompues.

Sauf erreur, de décembre 1989 à avril 1997 période de production de la Marianne de Briat, il n'y a pas d'autre exemple d'impression à sec des inscriptions de service.

01 février 2011

Une Révolution... philatélique

1989.... Des cérémonies à tout va pour célébrer le bicentenaire de la Révolution Française.



L'ensemble des acteurs de la Philatélie organise une grande manifestation philatélique internationale : PhilexFrance 89.

Partout dans le monde les administrations postales émettent des timbres pour célébrer la patrie des droits de l'homme.


Pendant ce temps, à l'abri des regards et dans le plus grand secret, l'I.T.V.F (imprimerie des timbres et valeurs fiduciaires) prépare une nouveauté mondiale : Emettre un carnet de timbres autocollants. Une révolution technique pour remplacer les carnets de timbres gommés apparus en 1906.

Le président Mitterrand ayant décidé de rajeunir le visage de la République; la Marianne de Louis Briat, officiellement nommée Marianne du Bicentenaire allait inaugurer cette nouvelle ère.


De nombreux problèmes techniques apparaissent alors. A quoi ces carnets vont-ils ressembler ? Quel papier utiliser pour que les timbres ne se décollent pas du support pendant la fabrication ? Quelle longévité pour ces carnets avant que les vignettes ne se décollent d'elles même du support ? Quels outils inventer pour maîtriser les coûts de fabrication ?


Des solutions sont trouvées et des essais sont enfin lancés. La R.G.R.2 adaptée à cette nouvelle technologie fera l'affaire pour imprimer les millions de carnets vendus chaque année aux guichets.

Deux épaisseurs de papier superposées; l'une autocollante adhérant à un support siliconé. Un outil monté sur la R.G.R.2 déjà utilisée pour l'impression de carnets gommés, coupant à mi chair la bande de papier de manière à entailler la partie supérieure, sans endommager le support siliconé.





(Fragment de feuille d'essai de prédécoupe). Le groupe mordant prédécoupe en ligne droite des vignettes autocollantes de 20 mm de largeur sur 52 mm de hauteur laissant tous les 10 centimètres, une marge de 25 mm. Cette marge est destinée à recevoir les indications de service (numéro comptable à droite de 100 à 001; RE, date, n° de feuille, indication de la RGR ou vierge à gauche .




Les feuilles mères de 20 carnets sont massicotées partageant en deux les 52 mm de hauteur des vignettes prédécoupées. Les essais sont concluants. Le format des futurs carnets d'usage courant est défini.


La fabrication et la commercialisation de ce nouveau produit peuvent commencer.

Les premiers carnets autocollants ouverts sont imprimés le 27 décembre 1989.



Au recto, ils comprennent dix vignettes comme leurs prédécesseurs gommés. L'impression de la couverture reprend les indications du dernier carnet gommé ouvert.




Concernant ces feuilles d'essais de prédécoupe, il semblerait à l'examen qu'elles aient été réalisées au moyen du papier qui sera adopté pour la fabrication des carnets définitifs (même aspect au toucher, même épaisseur, même charge en azurant optiques que les premiers carnets autocollants). Cependant il s'agit là de vértitables feuilles d'essais car dès le début de la production, le support siliconé est teinté dans la masse au jaune de la Poste (On ne peut donc être en présence de feuilles de mise en train) .

Je vous conseille de consulter le site d'Olivier notamment sa partie réservé à la RGR.2 :

http://www.premuimorange.com/barres.phospho/

Découvertes tout récemment, ces feuilles d'essais de prédécoupe des premiers carnets autocollants se positionnent comme des pièces majeures pour les amateurs de Briat et les carnetistes.

11 janvier 2011

Mise en garde gratuite.

Une mise en garde "gratuite" de la Poste ressemblant à un test de vision pour un courrier qui m'était adressé à mon domicile dans la Somme. Une banale facture d'eau qu'un parent a fait suivre en indiquant mon adresse actuelle sur l'enveloppe.



Au lieu de taxer la lettre, la Poste m'informe gentiment que depuis le premier juillet 2010, une lettre ne peut plus atteindre son destinataire si elle a été distribuée à moins de la réaffranchir.


Un petit coup de pub pour les Prêt-à-Réexpédier... Une nouvelle fois il est regrettable qu'un service gratuit soit devenu payant alors qu'une étiquette autocollante trouvée sur une banane et apposée sur une enveloppe vous affranchisse une lettre sans aucun soucis de taxation.


De quoi avoir la banane ;o)))

Impression défectueuse

Achat de Noël dans une vente sur offre "entre particuliers". Une jolie bande complète de 10 timbres à 5 francs Luquet présentant un très beau défaut d'impression.


En fait un encrier en train de se vider lors du tirage... où de se remplir ?


Je serais curieux de savoir si ces variétés sont créés au début du tirage lors des réglages, aléatoirement par défaut de vigilence du conducteur de la presse ou en fin de tirage avant le nettoyage du matériel.

Un imprimeur peut il m'éclairer ?

Il en résulte une bien jolie pièce qui n'aurait pas du se retrouver en vente. La feuille aurait dû être retournée à Périgueux pour mise aux rebuts (par le répartiteur au niveau de la recette principale ou le bureau l'ayant détaillée). Une chance pour la philatélie.

REPONSE ARGUMENTEE A MES INTERROGATIONS :

Au vu de la bande, il s'agit d'un manque d'attention du conducteur. L'encrier est en train de se vider, en fait il est presque vide sauf sur les extrémités où il reste un peu d'encre. Si le conducteur remet de l'encre, ce sera le milieu de la bande qui sera encré en premier. Ce n'est ni en début de journée, ni le soir au nettoyage de la machine, ou presque à coup sur les feuilles fautées sont retirées , mais bien en cours de tirage . Il faut toutefois se méfier et ne pas confondre avec une impression dépouillée qui pourrait provenir d'un manque de mouillage de la bande de papier.

Merci à Daniel pour ces précisions.

05 janvier 2011

Poste restante Belge

Un pli intéressant découvert sur Delcampe récemment. Une Marianne de Briat à 2,50 francs adressée en poste restante en Belgique le 22 avril 1993.




Tout comme en France, la Belgique perçoit une taxe de poste restante matérialisée içi par l'apposition de trois timbres taxe pour un montant de 12 Francs Belges.

Le cachet E (pour étranger ?) de LEUZE EN HAINAUT indique la date du 30 avril 1993. Serait-ce la date de remise au destinataire ?

C'est possible compte tenu qu' il n'y a aucune mention de retour à l'envoyeur pour pli non distribué.

Une lettre qui mérite toute sa place dans une monographie.