29 décembre 2008

Pho en folie

L'imprimerie des timbres et valeurs fiduciaires semble rencontrer des difficultés avec les bandes phosphorescentes imprimées sur les carnets d'usage courant du type Beaujard. En recevant ma réservation de carnets d'usage courant de Phil@poste mi-décembre, j'ai eu l'heureuse surprise de constater les anomalies suivantes :


Sur ce carnet mixte"Marianne et les valeurs de l'Europe" on aperçoit un amincicement des barres pho des timbres 3, 4, 5 de la première rangée. Cet aminçi augure-t-il des accidents qui suivent ?


Sur le carnet Beaujard "Les droits de l'Homme" , les 10 Mariannes montrent des barres incomplètes .

Le même sans autre source lumineuse que la lampe UV.


Le carnet "Bleu" (timbres à destination de l'étranger) présente également une détérioration importante des barres phosphorescentes, toutefois différente de celle du carnet rouge.
Il semblerait que la qualité des manchons flexo ne soit plus aussi fiable qu'auparavant. A moins que l' on use le matériel jusqu'à la corde par mesure d'économies ou dans l'attente de la mise à la retraite de la RGR-2 ?

18 décembre 2008

Cadeau aux réservataires

Inexplicable mais bonne nouvelle. Je ne suis plus réservataire des nouveautés de la Poste depuis pas mal de temps déjà, mais pour me remercier de ma fidélité (???), j'ai reçu ce jour de Phil@poste trois épreuves montrant les étapes successives de l'impression en offset ou en héliogravure de timbres de la série artistique.

Ces feuillets de dimensions 7 x 21 sur papier gommé n'ont pas pouvoir d'affranchissement comme le rappelle la mention figurant sous les fugurines.


Le premier bloc reprend l'oeuvre de Paul SERUSIER, " La barrière fleurie ", émis le 15 octobre 2007, faciale 0,86 euro

Le second, la déclinaison du tableau de Jean-Baptiste GREUZE, "Le guitariste" émis le 26 septembre 2005, à la faciale de 0,82 euro


Le troisième reprend un timbre déjà ancien d'Anton VAN DYCK, émis le 15 novembre 1999, "Portrait de Charles 1° à la chasse" à double faciale 6,70 francs; 1,02 euro.

Plutôt sympatique le père Noël de la poste cette année !

13 décembre 2008

L'énigme des barres pho à cheval résolue MODIFIE

La Marianne de Briat entre autres innovations a vue l'apparition des carnets de distributeurs confectionnés en rouleaux de type SAGEM.



En 1995, on découvre des carnets SAGEM imprimés le 07.10.94 présentant des barres phosphorescentes se décalant progressivement pour se retrouver "à cheval". Aucune explication n'est sur le coup trouvée pour expliquer cette anomalie, jusqu'à la découverte d'un rouleau de carnets fictifs destiné au réglage des distributeurs sur lequel certaines vignettes comportent des points rouges au dessus.

On s'apercevra alors que contrairement aux carnets de guichet qui en impriment 33 , les carnets SAGEM comptent 30 rangées de vignettes par tour de cylindre d'impression.

On connait plusieurs dates de tirage des carnets fictifs Briat (24.05.94; 22.12.94; 05.01.95; 10.10.95...)




La différence de nombre de rangées de timbres imprimées s'explique par l'espacement entre les bandes, plus large sur les SAGEM que les carnets de guichet (échenillage). Or, le 7 octobre 1994, ce n'était pas un cylindre de barres phosphorescentes spécifique aux SAGEM qui était monté sur la TD6-7 mais celui destinés aux carnets STERNER (voir correction in fine) que l'on avait omis de changer. Dans ces conditions, le décalage progressif des barres phosphorescentes trouvait sa logique explication.

Revenons sur les carnets fictifs présentant les coups de pointeau.

Sur le carnet de gauche dans le sens d'impression, un point rouge apparait sur la première vignette de la bande supérieure et quatre points sur les autres vignettes de la seconde rangée.

Sur le carnet de droite, ce sont les cinq vignettes de la rangée inférieure qui sont pointés.



Ces coups de pointeau servant de repère de fabrication n'apparaissent donc dans chaque configuration qu'une fois tous les 60 carnets.


Les timbres fictifs SAGEM ne sont pas si courants qu'on pourrait le penser. Dans ces configurations (1 point -4 points et 5 points), ils devient difficile de les réunir.

Ces points existent-ils sur les carnets SAGEM Briat ? Selon les auteurs de "L'impression des carnets ouverts de timbres autocollants" oui, mais ils disparaissent à l'échenillage. Je n'ai pas rencontré d'exemple de décalage de l'échenillage permettant de le confirmer.

(Source : Marianne de Briat; L'impression des carnets ouverts de timbres autocollants, Marianne n°HS2 Mai 1998, revue trimestrielle du cercle des amis de marianne de FRECHET et RUCKLIN).

MISE A JOUR : Voilà ce qui arrive lorsque l'on recopie des informations publiées sans y réfléchir.

Francis Kéledjian, auteur du répertoire Franc.K me fait la remarque tout à fait pertinente qu'il ne pouvait s'agir pour les barres pho d'un manchon destiné aux carnets STERNER.

Mais oui mais c'est bien sur !!!!

Les carnets STERNER ne comportaient que 4 timbres et une vignette. L'un des timbres n'était doté que d'une bande pho (0,70 c) et la vignette en était totalement dépourvue. S'il l'on avait eu affaire à un manchon flexo de STERNER, il y aurait effectivement eu décalage des barres pho mais en plus un timbre n'aurait eu qu'une bande et un autre aucune.

Les carnets ouverts de guichets étant imprimés en RGR-2, il serait plus vraisemblable que ce soit un manchon pour roulettes qui ait été utilisé.

Merci Francis pour cette correction

11 décembre 2008

Un guide pour susciter les passions

L'ADPhile (association pour le développement de la Philatélie), présidée par Françoise Eslinger, (actuelle directrice de Philaposte), a édité un guide philatélique haut en couleurs mis gratuitement à disposition du public dans les bureaux de Poste.

Constaterait-on une baisse des réservataires ? Là n'est pas le propos !


Le livret d'une centaine de grammes au format A5, se compose de 48 pages en papier glacé.

Organisé en deux parties, très largement illustré, il éveille incontestablement la curiosité. On y voit outre de très nombreux timbres de toutes les époques, une boule de Moulins, plusieurs presses de l'ITVF et bien d'autres clichés dignes d'intérêt.

Les 27 premières pages traitent de la découverte du timbre comme objet de collection puis de l'organisation, des manières de collectionner... (collection générale, monographie, thématique, classe ouverte....)


La seconde partie, retrace l'histoire du timbre poste, sa fabrication, ses évolutions. Un petit lexique philatéliques explicite les termes employés dans l'ouvrage.


Une page est réservée aux évolutions du timbre en France. Premier timbre, première dentelure, premier entier postal, premier carnet etc. etc.



Au final, une brochure d'un très bon niveau à se procurer quel que soit le degré philatélique auquel on se situe. A diffuser sans modération auprès des jeunes de votre entourage.


Celà dit, je trouve curieux que l'ADPhile soit présidée par la directrice de Philaposte qui semble confondre développement de la Philatélie avec multiplication des émissions. En outre cette présidence aurait pû être confiée à quelqu'un qui apprécie les philatélistes, ce qui d'après le discours tenu par madame ESLINGER lors de l'inauguration du catalogue Maury ne semble pas être le cas. (Pour faire court, une bande de raleurs éternellement insatisfaits. Or, lisons la presse philatélique... il appert que les collectionneurs sont des gens heureux)

09 décembre 2008

Tarif spécial

La recherche des différents tarifs postaux dans le cadre d'une monographie permet quelquefois la découverte d'archives peu communes.

Cette bande journal est tout à fait digne d'intérêt. Les timbres au type Briat sont oblitérés du 23 juin 1996.




Premier élément , il s'agit d'un courrier internationnal à destination de l'Italie.

Or à cette date, le montant du port de la lettre est de 3 francs pour la zone 1. La bande journal est cependant affranchie à 2,60 francs.

Insuffisance non taxée ? tarif spécial ?

Il faut se reporter au bulletin de la Poste de 1996 page 159 pour apprendre que pour les journaux de 20 à 50 grammes, le tarif est de 2,60 francs à destination des pays de la zone 1.

L'affranchissement correspond donc bien au tarif en vigueur pour ce type de pli. Hélas, ces particularités ne sont que trop rarement proposés à la vente. Pour un petit euro, c'eut été dommage de ne pas se laisser tenter.

(merci à Olivier S pour les références au B.P)

28 novembre 2008

Voyage d'une lettre

Le 19 août 1991, monsieur L. se rend au bureau de poste de Donville les Bains (50). Il appose trois timbres à 1,00 franc Briat et une vignette à 0,40 sur son enveloppe (tarif pour l'étranger) et l'adresse à NARWICK, sans précision du pays destinataire.



La lettre parvient le 31 août 1991 à NARVIK en Norvège.

A cet endroit, sont apposés les timbres humides : INCOMPLETE ADDRESS en encadré (adresse incomplète) et UNDELIVERED FOR REASON STATED - RETURN TO SENDER sur deux lignes. (non distribué pour la raison indiquée - retour à l'envoyeur)

Un agent de la poste Norvégienne inscrit la mention FRANKRIKE-FRANCE et engage le réacheminement du courrier vers la France.

Un probable contrôle dans le circuit postal va réorienter cette lettre vers la Grande Bretagne. Le mot UNDELIVERED est annulé au stylo bille et entouré de rouge au crayon gras tout comme les mentions FRANKRIKE et FRANCE.

L'adresse est modifiée par la mention GB - NORWICH et le courrier expédié vers l'Angleterre.


Il arrive dans le comté de NORFOLK le 04 septembre 1991. L'adresse étant jugée incomplète et incertaine, les postes Britanniques apposent une étiquette d' UNDELIVERABLE ITEM (article indélivrable) et retournent l'enveloppe à l'expéditeur après avoir apposé le cachet du service clientèle (CUSTOMER CARE) de NORWICH.


J'ignore s'il s'agit d'une lettre nature ou d'un pli philatélique. Elle a le mérite de montrer le sérieux de la poste Norvégienne qui au lieu de retourner directement le pli à son destinataire en France, l'a acheminé vers l'Angleterre en supposant une mauvaise orthographe de la commune de destination. L'adresse située rue Winston Churchill est probablement à l'origine de la réorientation du courrier. So british !

Commentaire : Bruno émet l'hypothèse que la lettre soit adressée à WARWICK à l'origine. Une mauvaise calligraphie donne une fausse direction au départ de France. Effectivement, cela pourrait être la solution. Alors faute volontaire ou indépendante de la volonté de monsieur L. ?

Variétés Luquet sur lettres

Les variétés sur lettres natures sont toujours intéressantes à collectionner. Peu communes, elles sont donc rarement proposées .

Vendue aux enchères, cette paire de lettres nous montre une prédécoupe à cheval d'un timbre de carnet autocollant Luquet.


Cette première lettre montre l'un des deux timbres jouxtant le pont. Moins spectaculaire que la seconde, mais 5 fois plus rare. (2 timbres sur 10)


Le dessin de l'oreille montre qu'il s'agit d'un type 1.


La seconde lettre montre la variété avec voisin (8 timbres sur 10)

Le vendeur de ces plis indique que les timbres proviennent de carnets YT 3085a C2 découverts dans la Loire. Le répertoire Franc.K annonce la date du 14 juin 2000 et attribue un indice F au carnet complet avec cette variété (ref 145-1).

Bonne pioche.

20 novembre 2008

Verdict de l'expert : RARISSIME

Il y a quelques semaines je vous ai présenté cette lettre achetée sur Delcampe pour la modique somme de 45 euros.



Ayant voyagé dans le département du Tarn, elle porte un TVP Luquet La poste (période Francs).



Vendue comme type I et pour cause, aucun carnet non prédécoupé du type II n'a jamais été observé. Or, ce TVP portait les caractéristiques d'un type II.

Direction les Alpes-Maritimes pour la soumettre à l'expertise de Pascal MARZIANO.

Le résultat est à la hauteur de mes espérance. Premier exemplaire examiné, Semble Rarissime, Authentique et en Parfait état de conservation.



La photographie de la lettre figure au dos du certificat. Une pièce qui méritait bien les quelques euros de rétribution de l'expert.

19 novembre 2008

Apparté sur faux cachet

Ce message ne sera visible que très peu de temps, étant utile à une discussion en cours sur frp.

D'éminents membres estiment que l'oblitération sur les timbres est fausse (un copier-coller) avec une imprimante jet d'encre.

Il doit s'agir d'une oblitération rare (selon le Pothion). Je trouve que cela ne suffit pas pour dire qu'elle est fausse.

17 novembre 2008

SOCOCODAMI, un site efficace

La société des Collectionneurs de Coins Datés et Millésimes (SOCOCODAMI), regroupe comme son nom l'indique, les amateurs de coins de feuilles datés et de millésimes (paire de timbres encadrant un pont central sur lequel figure le millésime de l'année d'impression.
(Millésimes de Mayotte)
Depuis Novembre 2007, cette association philatélique qui compte environ 250 membres a son site internet. Ne prenant pas suffisamment de temps pour lire consciencieusement les bulletins qu'elle m'envoie (je suis membre depuis quelques années), je n'ai eu connaissance de son existence qu'il y a seulement quelques jours en visitant le site de la SOCOTA (dont je ne suis pas membre) qui en fait référence dans ses liens.
(Coin daté de Mayotte)
Je rattrape donc mon omission et vous invite à en faire la visite en cliquant sur le titre de cet article (ou en allant sur le lien dans les favoris à droite de votre écran).
Je vous le recommande vivement. Convivial et à la portée de tous, il expose notamment de manière simple comment : "Débuter une collection de coins datés ".
Un exemple concret sur le 10 centimes Luquet montre que pour quelques dizaines de francs, n'importe quel philatéliste peut se lancer dans une collection passionnante.
La SOCOCODAMI édite des études sur les coins datés et carnets des Marianne contemporaines et annuellement une cote des coins datés et millésimes des timbres de métropole, ainsi qu'un répertoire de ses membres avec leurs sujets de collection.
Elle organise par ailleurs des ventes entre membres qui permettent de compléter sa collection à des conditions privilégiées.
La collection des coins datés permet d'aller plus avant dans l'étude des timbres et leur mode de fabrication. Quelques euros ou dizaines d'euros de plus pour ajouter des variétés, des lettres et vous avez une monographie qui prend forme. Et là, vous n'avez plus qu'à adhérer au C.A.M (cercle des amis de Marianne), mais j'y reviendrai.
Pour ma part, je collectionne les coins datés de la Marianne de Briat, de la Marianne de Luquet (en francs uniquement, j'ai revendu les 5 albums avec valeur en Euro que j'avais réunis) et de Mayotte.

15 novembre 2008

Une association qui monte qui monte....

Dans une philatélie en perpétuel mouvement, une association nouvelle a vu le jour il y a quelques mois, regroupant les collectionneurs de timbres autocollants émis de par le monde.


Cette association répond désormais à l'intérêt croissant des philatélistes pour les timbres autocollants apparus en France avec le carnet de la Marianne de Briat à 2,30.






L'accélération de l'offre avec le Montimbreàmoi pour le particulier et ID timbre pour les entreprises a de quoi attiser la curiosité des collectionneurs les plus conservateurs.


En effet, n'en déplaise aux esprits chagrins, la philatélie et les techniques ont évolué. La typographie des premières Cérès à laissé la place à la taille douce, l'héliogravure.... Il suffisait que la technique évolue également côté support.



Avec la SOCOTA (Société des Collectionneurs de Timbres Autocollants) dont la cotisation fixée à 10 euros/an est abordable pour tous (jeunes y compris), les adeptes de ce type de collection peuvent désormais mutualiser les informations et les trouvailles de ces timbres particuliers.


Une philatélie contemporaine et moderne qui apportera son lot de variétés, de tirages...
Bonne chance à la SOCOTA. (un clic sur le titre vous amène sur la page d'accueil de leur site)


(Merci à Alain de m'avoir fait découvrir l'association. Nous avons fait connaissance le jour de la sortie du catalogue MAURY devant un vin du Jura magnifique. Philatélie et convivialité sont étroitement liées. (Espérons qu'on ne l'a pas oublié dans la nouvelle maison MAURY).

14 novembre 2008

Lettre recommandée, pièce nature et sympa

Cette fois je ne vous montrerais rien d'extraordinaire. Simplement un pièce nature, ne manquant pas pour autant d'intérêt philatélique dans une monographie.



Il s'agit d'une lettre recommandée. Premier pôle d'intérêt, elle est à destination de l'étranger (zone 1).



Affranchissement de 28,60 francs, correspondant au second échelon de poids de la lettre pour l'étranger (20 à 40 grammes), donc au tarif.


Petit plus, une étiquette de service bilingue Français-Flamand, d'avis de passage. Suivant la région habitée par le destinataire, l'étiquette est apposée dans un sens


ou dans l'autre.

De ces éléments résulte un pli digne d'intérêt pour une collection monographique. Les lettres modernes sont souvent négligées notamment par le négoce. Dommage, elles ne sont pas courantes sur le marché. L'étude des tarifs n'est pas qu'une spécialité classique.

12 novembre 2008

MODE D'EMPLOI

Bonjour et merci de visiter ce blog dont le but est de montrer des pièces de ma collection que j'estime dignes d'intérêt mais également de palier mon incompétence en informatique m'otant la possibilité de créer et faire vivre un véritable site.

Après trois ans de vie, ce blog était devenu illisible, traitant de sujets divers sans aucun classement . (Peu concevable pour un philatéliste).

Olivier (les timbres sans pho) m'a conseillé d'agir. Je me suis donc tourné vers Dominique (voir le lien dans mes blogs favoris), qui s'est acquitté de la tâche pour moi inaccessible qui consistait à transférer le blog existant sur un tout dernier modèle Blogger.

Grâce à son intervention, j'ai pû reprendre chaque article et lui associer un "Libellé" en rapport avec l'article en question.

Ainsi, tous les articles traitant d'un même sujet général sont consultables en cliquant sur la ligne désirée dans la rubrique "Libellés" située sur la droite de votre écran.

C'est une amélioration considérable en terme de convivialité. Que vous recherchiez une info sur un sujet traité ou simplement curieux, vous pourrez désormais naviguer plus facilement sur ce blog.

Il ne me reste qu'à vous souhaiter bonne visite. Les commentaires sont les bienvenus.


Merci à Dominique et à Olivier.

07 novembre 2008

Nouveau catalogue MAURY ; 1 kg 960 d'informations philatéliques

Né de la fusion des catalogues CERES et DALLAY, le MAURY 2009, paru le 06 novembre 2008 a été mis en vente pour l'ouverture du salon d'automne de l'Espace Champerret.

Il ne s'agit pas d'un mais de deux ouvrages présentés en coffret au prix particulièrement attractif de 19, 95 euros. Avec un poids total de 1,960 kg et 1440 pages, c'est un excellent rapport qualité prix dans l'édition des catalogues philatéliques.

Avant de découvrir ces volumes, un petit coup d'oeil sur le visuel. Sobre et élégant (ce second qualificatif a été employé par madame Eslinger directrice de phil@poste lors de sa prise de parole à l'occasion de la cérémonie de lancement sur laquelle je reviendrais un peu plus loin).

Le coffret dans les tons de bleu, inscriptions noires, montre la Semeuse de Roty (symbole du Dallay France) tenant un timbre de l'émission Cérès (symbole du catalogue éponyme).




Les deux tomes quant à eux ont une couverture noire et des indications Argent nuancé dans un style métallique



L'ouvrage de première partie occupe la période 1849 - 1959, tandis que le second comprend l'ensemble des périodes nouveaux francs, euros et les fins de catalogue.

Premières impressions.... Phénoménal en ce qui concerne la période classique. On en arrive quasiment à de l'encyclopédie. Les lettres sont à l'honneur, toutes les combinaisons d'affranchissement semblent y figurer. Un énorme travail sur les oblitérations, les usages.... mais un tableau des abréviations tellement fourni qu'il faut une loupe pour les déchiffrer.



Il est certain que pour sortir un catalogue d'une telle densité informative en 1440 pages, il fallait avoir recours à une multitude d'abréviations. Elles auraient cependant mérité une police plus grande pour gagner en clarté... Après avoir cherché un bon moment certains symboles sur le tableau ci-dessus sans les découvrir, je les ai enfin localisés sur un second tableau nettement plus petit, reprenant les oublis (??) , sur la dernière de couverture.

Lorsqu'après plus de 500 pages on sort enfin du XIX° siècle on retrouve un catalogue plus "abordable" au philatéliste non spécialiste de la période classique.

La seconde partie du premier volume fait également la part belle à l'usage postal de chaque timbre. Un réel progrès dans le désert qui régnait antérieurement. Parfois 4,6,8,10,12 usages différents des timbres seuls sur documents sont cotés.

A noter également que jusqu'en 1940, chaque timbre présentant un centrage parfait bénéficie d'une cote lui apportant une plus value parfois conséquente.

Le tome 2 traite de la période Nouveaux Francs, Euros et fins de catalogues. Cette partie semble avoir été délaissée au profit de la période classique. Très peu de nouvelles variétés, les usages ne sont pas cotés. Dommage ! Il me semble pourtant que dans les salons les étals des négociants spécialisés dans le classique ne sont pas pris d'assaut contrairement aux stands plus contemporains. Idem sur internet où les variétés modernes ont bon nombre d'amateurs.

Je formule le voeu que dès l'année prochaine, la seconde partie du catalogue des Timbres de France MAURY atteigne le très haut niveau de qualité de sa première partie...

Je n'insinue pas pour autant que cette seconde partie manque d'attrait. Juste qu'elle n'a pas progressé entre le Dallay 2008 et le Maury 2009 (inhabituel chez les Dallay).

Saura-t-on chez Yvert relever le défi et retrousser ses manches où bien vivra-t-on encore (pour combien de temps ?) d'une notoriété qui s'essouffle.

Je me laisserais bien aller à rêver d'une réelle concurrence de qualité entre MAURY et YVERT. La philatélie et les philatélistes y gagneraient. La collection générale de France n'est plus possible compte tenu de la multitude des émissions. Ce sont les catalogues de qualité qui permettront d'oser se spécialiser sur un timbre, une émission, une période.

La philatélie a probablement encore de beaux jours devant elle, mais pas celle de Louis YVERT ou d'Arthur MAURY.


Je voudrais maintenant revenir sur le cocktail de lancement du catalogue Maury et l'amertume des premiers supporters du Dallay.

Traditionnellement depuis quelques années, les membres du news groupe "fr.rec.philatelie" (que je vous invite à rejoindre sur usenet ou par Google) , se donnaient rendez vous sur chaque salon autour d'un verre au stand Dallay. Chacun amenait, qui sa bonne humeur, qui sa bouteille de vin ou d' apéritif, qui son sachet de cacahuettes... pour un moment convivial qui ne manquait pas d'attirer les curieux (qui en profitaient pour s'intéresser par la même occasion aux catalogues Dallay) avant de se rendre pour ceux qui le souhaitent déjeuner dans un restaurant proche de l'Espace Champerret.

Cette année, rendez-vous était pris à 11 heures 30 pour ce bien sympathique échange. Quelle ne fut pas ma surprise de nous voir refuser le coin de stand (pourtant 4 fois plus grand pour Maury que lors des Dallay) et de nous faire virer comme des importuns par le directeur des éditions Maury.

Heureusement qu'à quelques mètres de là, une petite table nous attendait nous permettant de déguster un superbe Macvin du Jura apporté par Olivier. (J'avais oublié ma bouteille de Vendanges tardives de Gewurztraminer Grand Cru).



Après avoir consommé avec modération ce somptueux breuvage, nous avons tout de même participé au cocktail auquel nous étions conviés à 12 heures ... et qui commenca a 12 heures 40.




Après deux appels au micro dans le salon, de soixante à quatre vingt personnes se sont déplacées pour écouter les discours de Jean VAVROSKY directeur des catalogues MAURY, de Jean Bernard PILLET (ex-cofondateur du Dallay avec Luc Dartois) dont le patronyme échappa à son nouvel employeur créant l'hilarité générale et de madame Françoise ESLINGER, directrice de phil@poste. Monsieur Armand ROUSSO, propriétaire ne s'est pas exprimé et s'est contenté de sourire quand son directeur a fait le voeu que la philatélie devienne une forme de placement (à l'instar des oeuvres d'art ou de la bourse).


Madame ESLINGER qui faisait remarquer que les philatélistes se plaignaient volontiers, a du pain sur la planche pour que la pléthore d'émissions actuelles devienne valeur de placement ...

Après cet intermède qui manquait singulièrement d'enthousiasme, le groupe d'irréductibles s'est retrouvé au restaurant pour un déjeuner des plus sympathiques.


Aude Ben Moha, rédactrice en chef de l'écho de la Timbrologie nous a fait le plaisir de se joindre à nous.

Ce fut un repas très agréable. Nous étions entre passionnés d'une philatélie vivante et active (Rien de 5 Camistes à table sur 8, et les non camistes n'étaient pas moins passionnés).
Pour être franc, avec des employés de la trempe d'Aude Ben Moha, je ne comprends pas pourquoi la politique philatélique d'Yvert n'est pas plus ambitieuse au bénéfice des philatélistes. Elle déborde d'idées cette passionnée !!!!
(PS : photos de Pierre et Olivier... et clin d'oeil à .... tu t'es recon.... qui se reconnaîtra ;o)
Au fait ! Achetez vite le catalogue Maury, il vaut le détour !