Il ne s'agit pas d'un mais de deux ouvrages présentés en coffret au prix particulièrement attractif de 19, 95 euros. Avec un poids total de 1,960 kg et 1440 pages, c'est un excellent rapport qualité prix dans l'édition des catalogues philatéliques.
Avant de découvrir ces volumes, un petit coup d'oeil sur le visuel. Sobre et élégant (ce second qualificatif a été employé par madame Eslinger directrice de phil@poste lors de sa prise de parole à l'occasion de la cérémonie de lancement sur laquelle je reviendrais un peu plus loin).
Le coffret dans les tons de bleu, inscriptions noires, montre la Semeuse de Roty (symbole du Dallay France) tenant un timbre de l'émission Cérès (symbole du catalogue éponyme).
Les deux tomes quant à eux ont une couverture noire et des indications Argent nuancé dans un style métallique
L'ouvrage de première partie occupe la période 1849 - 1959, tandis que le second comprend l'ensemble des périodes nouveaux francs, euros et les fins de catalogue.
Premières impressions.... Phénoménal en ce qui concerne la période classique. On en arrive quasiment à de l'encyclopédie. Les lettres sont à l'honneur, toutes les combinaisons d'affranchissement semblent y figurer. Un énorme travail sur les oblitérations, les usages.... mais un tableau des abréviations tellement fourni qu'il faut une loupe pour les déchiffrer.
Il est certain que pour sortir un catalogue d'une telle densité informative en 1440 pages, il fallait avoir recours à une multitude d'abréviations. Elles auraient cependant mérité une police plus grande pour gagner en clarté... Après avoir cherché un bon moment certains symboles sur le tableau ci-dessus sans les découvrir, je les ai enfin localisés sur un second tableau nettement plus petit, reprenant les oublis (??) , sur la dernière de couverture.
Lorsqu'après plus de 500 pages on sort enfin du XIX° siècle on retrouve un catalogue plus "abordable" au philatéliste non spécialiste de la période classique.
La seconde partie du premier volume fait également la part belle à l'usage postal de chaque timbre. Un réel progrès dans le désert qui régnait antérieurement. Parfois 4,6,8,10,12 usages différents des timbres seuls sur documents sont cotés.
A noter également que jusqu'en 1940, chaque timbre présentant un centrage parfait bénéficie d'une cote lui apportant une plus value parfois conséquente.
Le tome 2 traite de la période Nouveaux Francs, Euros et fins de catalogues. Cette partie semble avoir été délaissée au profit de la période classique. Très peu de nouvelles variétés, les usages ne sont pas cotés. Dommage ! Il me semble pourtant que dans les salons les étals des négociants spécialisés dans le classique ne sont pas pris d'assaut contrairement aux stands plus contemporains. Idem sur internet où les variétés modernes ont bon nombre d'amateurs.
Je formule le voeu que dès l'année prochaine, la seconde partie du catalogue des Timbres de France MAURY atteigne le très haut niveau de qualité de sa première partie...
Je n'insinue pas pour autant que cette seconde partie manque d'attrait. Juste qu'elle n'a pas progressé entre le Dallay 2008 et le Maury 2009 (inhabituel chez les Dallay).
Saura-t-on chez Yvert relever le défi et retrousser ses manches où bien vivra-t-on encore (pour combien de temps ?) d'une notoriété qui s'essouffle.
Je me laisserais bien aller à rêver d'une réelle concurrence de qualité entre MAURY et YVERT. La philatélie et les philatélistes y gagneraient. La collection générale de France n'est plus possible compte tenu de la multitude des émissions. Ce sont les catalogues de qualité qui permettront d'oser se spécialiser sur un timbre, une émission, une période.
La philatélie a probablement encore de beaux jours devant elle, mais pas celle de Louis YVERT ou d'Arthur MAURY.
Je voudrais maintenant revenir sur le cocktail de lancement du catalogue Maury et l'amertume des premiers supporters du Dallay.
Traditionnellement depuis quelques années, les membres du news groupe "fr.rec.philatelie" (que je vous invite à rejoindre sur usenet ou par Google) , se donnaient rendez vous sur chaque salon autour d'un verre au stand Dallay. Chacun amenait, qui sa bonne humeur, qui sa bouteille de vin ou d' apéritif, qui son sachet de cacahuettes... pour un moment convivial qui ne manquait pas d'attirer les curieux (qui en profitaient pour s'intéresser par la même occasion aux catalogues Dallay) avant de se rendre pour ceux qui le souhaitent déjeuner dans un restaurant proche de l'Espace Champerret.
Cette année, rendez-vous était pris à 11 heures 30 pour ce bien sympathique échange. Quelle ne fut pas ma surprise de nous voir refuser le coin de stand (pourtant 4 fois plus grand pour Maury que lors des Dallay) et de nous faire virer comme des importuns par le directeur des éditions Maury.
Heureusement qu'à quelques mètres de là, une petite table nous attendait nous permettant de déguster un superbe Macvin du Jura apporté par Olivier. (J'avais oublié ma bouteille de Vendanges tardives de Gewurztraminer Grand Cru).
Après avoir consommé avec modération ce somptueux breuvage, nous avons tout de même participé au cocktail auquel nous étions conviés à 12 heures ... et qui commenca a 12 heures 40.
Après deux appels au micro dans le salon, de soixante à quatre vingt personnes se sont déplacées pour écouter les discours de Jean VAVROSKY directeur des catalogues MAURY, de Jean Bernard PILLET (ex-cofondateur du Dallay avec Luc Dartois) dont le patronyme échappa à son nouvel employeur créant l'hilarité générale et de madame Françoise ESLINGER, directrice de phil@poste. Monsieur Armand ROUSSO, propriétaire ne s'est pas exprimé et s'est contenté de sourire quand son directeur a fait le voeu que la philatélie devienne une forme de placement (à l'instar des oeuvres d'art ou de la bourse).
Madame ESLINGER qui faisait remarquer que les philatélistes se plaignaient volontiers, a du pain sur la planche pour que la pléthore d'émissions actuelles devienne valeur de placement ...
Après cet intermède qui manquait singulièrement d'enthousiasme, le groupe d'irréductibles s'est retrouvé au restaurant pour un déjeuner des plus sympathiques.
Aude Ben Moha, rédactrice en chef de l'écho de la Timbrologie nous a fait le plaisir de se joindre à nous.
2 commentaires:
Beau descriptif, et l'ambiance de votre journée de la philatélie : conviviale, le timbre c'est d'abord une passion que l'on n'aime partager.
Malheuresement je ne peux me déplacer au salon en ce moment, je l'ai donc commander et reçu aujourd'hui via le site web de la Bourse du collectionneur
et comme vous je le trouve très réussi. J'espère que ça va renforcer notre philatélie. Bon vent à ce "nouveau" catalogue qui va faire encore des heureux ! Bon week-end à tous.
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