31 janvier 2008

Autour du 5 Francs Briat

Comme beaucoup de valeurs complémentaires ne répondant pas à un tarif précis, d'autant plus à forte faciale, le 5,00 francs Briat ne passionne pas les foules.
Pas de variétés spectaculaires hormis une impression à sec le 11 mai 1990 sur quelques centaines de feuilles et dont je n'ai pas d'exemple.
Mais tout de même, des petites choses sympathiques à rassembler.

Tout d'abord l'épreuve de Luxe et le non dentelé officiel en bord de feuille.

Notre 5 francs a fait l'objet de 15 tirages d'avril 1990 à avril 1997. Le non dentelé est issu du premier tirage à la date du 2 mai 1990. D'autres feuilles de ce jour seront surchargées Saint Pierre et Miquelon mais nous y reviendront.

Comme pour beaucoup de Briat, des variations de dentelure ont été observées donnant tantôt des timbres plus grands, tantôt des timbres plus petits.


Il suffit d'observer l'écart entre de la dernière perforation du haut du timbre de la dernière rangée. (1/2 perfo de plus ou 1/2 perfo de moins).

Parallèlement, les indications de service subissent aussi l'usure de l'impression. A partir du 27.02.1997 (14° tirage), la calligraphie des chiffres change.

Les 3 sont particulièrement reconnaissables entre la précédente et la nouvelle version.

On remarquera à cette occasion que le 5 francs Briat est la seule valeur de cette série d'usage courant avec un Bobst Registron (triangle au lieu du traditionnel repère rectangulaire) en marge. Apparition le 27 septembre 1996 lors du 13° tirage.

En termes de variétés, il n'est pas connu de sans pho à ce jour. Je dis bien pas à ce jour car on découvre encore actuellement des variétés de barres phosphorescentes sur timbres Briat. Exemples : 3,80 bleu, TVP de roulette et 2,30 de carnet fermé gommé vus pour la première fois en 2007 et 2008). Il n'y a pas de piquage à cheval, mais un piquage décalé léger.

Montré avec marges gauche et droite, j'en ai un bas de feuille du 27 juin 1995 qui n'apporterait rien de plus à être montré.
Les impressions défectueuses dues à un manque d'encre sont plus fréquentes :

Passons maintenant à son utilisation. Valeur complémentaire à forte faciale, le 5 francs servait pour les plis chargés, les recommandés, ou les affranchissements de service.

Utilisation pour pli chargé, ce bloc a la particularité d'avoir été oblitéré d'un cachet des services financiers, normalement interdit d'emploi pour le courrier (l'heure de levée n'y figurait pas. Cela ne choquerait plus personne aujourd'hui ou l'heure de levée est remplacée par le logo de la poste ou une étoile).

Sur lettre recommandée d'un pli adressé à Riga en Lettonie encore à cette époque sous la coupe de l'U.R.S.S.

(Il s'agit hélas d'un pli philatélique. Je l'ai acquis tout dernièrement en europe de l'Est via "Ibé" mais au verso figure le nom de l'expéditeur, un philatéliste Normand ... que je n'ai découvert qu'à l'arrivée de la lettre chez moi).

Sur ordre de changement d'adresse au tarif de 110 francs.

Le 5 francs a également été surchargé.

Tout d'abord Saint Pierre et Miquelon les 2 et 4 mai 1990. On peut observer deux types de surchages.

Le 4 mai 1990, elle est noire, brillante, légèrement décalée vers la gauche, Miquelon frôlant l'oeil gauche de la Marianne.


Sur ce bloc de 4 elle est plus pâle et placée bien plus haut sur le timbre.




Edifiant ! tant sur l'intensité que sur la position !

En 1997, Mayotte émet ses propres timbres. Elle continuera tout de même à utiliser la Marianne de métropole surchargée le 4 octobre 1996.



Sur lettre recommandée du premier jour d'émission.



Rien de spectaculaire donc... mais pas inintéressant pour autant.

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